2014/02/24

Fable : Le mari et l'amant ou La cigale et la fourmi... revu et corrigé


La cigale et la fourmi
La Cigale, ayant chanté tout l'été,
Se trouva fort dépourvue
Quand la bise fut venue.
Pas un seul petit morceau
De mouche ou de vermisseau. (1)
Elle alla crier famine
Chez la Fourmi sa voisine,
La priant de lui prêter
Quelque grain pour subsister
Jusqu'à la saison nouvelle.
Je vous paierai, lui dit-elle,
Avant l'août,  foi d'animal, (2)
Intérêt et principal.
La Fourmi n'est pas prêteuse ;
C'est là son moindre défaut. (3)
Que faisiez-vous au temps chaud ?
Dit-elle à cette emprunteuse. (4)
Nuit et jour à tout venant
Je chantais, ne vous déplaise.
Vous chantiez ? j'en suis fort aise :
Et bien ! dansez maintenant.

Auteur : Jean de La Fontaine

Le mari et l'amant
Le mari, ayant picolé tout l'été,
Se trouva fort dépourvue
Quand sa femme fut revenue.
Pas un seul petit tonneau
De bière ou de Pernaut.
Il alla crier famine
Chez son amant, à l'origine de sa ruine
Le priant de lui prêter
Quelque sous pour se sustenter
Jusqu'à la saison tranquille
Je vous paierai, lui dit-il,
Avant l'août, foi de buveur non de langue sale,
Intérêt et principal.
L'amant n'a pas une âme généreuse ;
Ce n'est pas là son moindre défaut
Que faisiez-vous au temps chaud ?
Dit-il à ce buveur à la mine pernicieuse
Nuit et jour à tout venant
Avec ma bouteille, j’oubliais votre relation avec ma femme, ne vous déplaise.
Vous ? J'en suis fort aise :
Et bien ! En échange, donnez-moi votre femme maintenant.

Auteur : Jean Tremblay (moi-même)

Note : référence (la-fontaine-ch-thierry.net)

  1. Jean-Henri Fabre (1823-1915) relève les erreurs concernant la cigale : elle ne dispose pour s'alimenter que d'un suçoir et n'a rien à faire de mouches ou de vermisseaux. Aussi : Il y a d'autres fantaisies : La cigale meurt à la fin de l'été et ne peut donc crier famine quand la bise souffle. La fourmi, qui dort en hiver dans sa fourmilière ne peut l'entendre ; d'autre part, elle est carnivore et n'amasse pas le grain... La Fontaine est un naturaliste plein de fantaisie, sans souci de la vérité
  2. L'août est la "moisson qui se fait durant le mois d'août"
  3. Comprendre qu'elle n'a pas ce défaut : elle est tellement économe que la bienfaisance fait partie du gaspillage
  4. À l'époque, ce féminin n'est utilisé que dans le burlesque, en riant.

Poème : Passé, présent, futur

Même si nous sommes en état de santé
Il faut vivre chaque jour pleinement
Comme si cette nuit devait se terminer
Comme elle a commencé, retour au néant.

À chaque soir, on s'endort enfin
Il est possible que tout se termine là
Qu'il n'y ait plus jamais de matin
Plus de lever de soleil, ce sera l'au de-là.

Cela peut paraître triste et négatif
Mais au contraire, il faut y songer
Il ne faut pas rester toujours captif
De nos tourments, nos épreuves passées.

Ce qui nous fait peur, c'est l'inconnu
De ne pas savoir où nous aboutirons
Il n'y a pas là objet d'acceptation ou refus
Les choses sont ce qu'elles sont.

Il faudrait toujours voir les choses belles
C'est l'humain qui a inventé le mot non
Ce monde de pseudo matière est éternel
Peu importe nos innombrables versions.

Le passé est passé et ne peut revenir
Le présent est notre seule vraie réalité
Le futur parce qu'il est à venir
Sera la conséquence de notre liberté.

Auteur : Jean Tremblay (moi-même)

Citation et Proverbe


Citation du jour
« Il y a deux sortes de justice : vous avez l'avocat qui connaît bien la loi, et l'avocat qui connaît bien le juge !. » Coluche

Proverbe du jour
«  Il vaut mieux se disputer avec quelqu'un d'intelligent que parler à un imbécile. » Proverbe chinois

Mon interprétation du monde : Existence et réalité (partie 16 de 17)


Existence et réalité (partie 16 de 17)
Si nous n’avions pas de conscience, si rien ni personne n’était conscient de la réalité, ce que nous appelons la réalité n’existerait pas. S’il n’y avait personne pour utiliser l’Univers, à quoi l’Univers servirait-il ? 

À quoi sert aux choses d’évoluer, pourquoi les choses ne restent-elles pas sans changement, donc pourquoi le temps existe ? Pourquoi tout l’Univers tout d’un coup ne deviendrait pas fixé comme sur une photo ? C’est peut-être ça la fin du monde non sa destruction mais la fixation de son état, plus de mouvement (de vie ?) ni de durée ou d’étendue temporelle … 

Pour arriver à se faire une idée, il faut jouer de l’impartialité, ce qui n’est pas chose facile même si nécessaire. On réussit avec une facilité incroyable à bien différencier ce qui est bassement matériel sur notre bonne vieille terre et à ce qui se trouve au dessus de nos têtes dans le ciel ou sont nos protecteurs. Par contre, bien limiter le terrestre et le céleste, ne semble pas nous aider à en y extraire des certitudes ni d’un coté ni de l’autre de l’horizon.

(À suivre...)

Lien vers la partie 15 de 17 Lien

Mon interprétation du monde : Science et philosophie (partie 15 de 17)


Science et philosophie (partie 15 de 17)
La science ne peut tout expliquer car elle ne peut tout prouver. Par contre, la philosophie au sens très large du terme, elle, peut arriver au moins à amener des solutions qui seraient même scientifiquement impossible à mettre en place. Ces philosophies ont pour base des intuitions qui sont peut-être ce qui nous reste de la mémoire du passé de nos formes antérieures, un ensemble de miettes qui nous resteraient de connaissances acquises passées pour toute sorte de raison.

Devons-nous chercher la vraie solution, s’il en est une et qu’une seule seulement, dans la complexité des explications tel qu’elle est hors de la portée du raisonnement humain ou encore dans la simplicité tel que son explication se trouve devant nous à tous les jours et que c’est elle qu’on élimine du revers de la main car tous aussi incrédules que nous sommes la considérons dès le départ comme impossible selon notre schème de conception des choses ? Sans connaître la résolution du rébus, la pensée humaine a le don (?) de complexifier inutilement les choses pour se faire croire qu’il est créatif et intelligent. 

Je suis d’avis que l’élément de base qu’est la vie doit être d’une simplicité digne d’un enfant d’école, qu’elle se trouve en nous et qu’un seul morceau du casse-tête nous révélerait à nous-mêmes et que dès lors nos possessions et activités nous sembleraient d’un futile à en laisser tomber des larmes d’humilité et d’admiration devant le Créateur. 

(À suivre...)

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