2014/02/20

Édito : Les dessous ésotériques (cachés) de la bonne nourriture

Il ne se passe point une semaine dans nos vies sans qu'une nouvelle nous provienne par :
  • un éminent scientifique des molécules du vin rouge bon pour le coeur
  • une nouvelle nutritionniste sortie directement des hautes études en amour avec les oméga-3
  • un chef cuisinier qui ne jure que par les aliments bios
  • un épicurien amateur qui s'empifre de viandes bien grasses aux nitrates et en vante le goût paradisiaque et y apporte une justification pour le moral
  • une émission à la télé avec un cuistot professionnel qui ne carbure qu'aux produits du terroir
  • des études provenant de nulle part qui prouvent sans nulle doute l'effet antioxidant de tel ou tel aliment, d'aliments anti-cancer et la semaine d'après à ne pas consommer au grand jamais ou avec une telle modération qu'il vaut mieux s'en abstenir
  • une nouvelle découverte d'un aliment naturel miracle qu'il faut absolument manger pour maigrir sans avoir à lever le petit doigt ni les pieds et qui permet de vivre en santé quasi éternellement (sous-entendu) ! Ouf...
Bon. Faisons le point. Je ne sais pas qui a raison et qui a tort. Je ne sais même pas si quelqu'un a raison dans le fond. Il y a tellement de lobbying dans la nourriture (comme dans tout le reste d’ailleurs) qu'on ne sait plus qui croire ni à quel saint se vouer. Lorsqu'une telle opinion est véhiculée par ces "spécialistes", il faut toujours se demander à qui cela profite pour juger de la crédibilité de l'énoncé. 

Lorsqu'on vante un produit en publicité, y aurait-il par hasard quelqu'un à quelque part, dans le monde, qui cultive justement ce produit en grande quantité et qui serait le payeur de cette propagande ? Lorsqu'on décide qu'un produit n'est pas aussi bon qu'on le croyait pour la santé, serait-ce l'avis provenant d'un individu payé par un compétiteur de cet aliment ? Pourquoi y a-t-il toujours une étude faite à quelque part sur cette terre par l'association des je-ne-sais-trop-quoi appuyée par un groupe d'individus très convaincants, testée sur des animaux dans des conditions douteuses un nombre de fois permettant de douter du résultat pour tous ?

Que ce soit un individu, un organisme ou un gouvernement qui fait la propagande des avantages ou de la dangerosité d'un aliment, je ne sais pas pourquoi mais j'ai de plus en plus un petit doute sur ce que je dois faire. Depuis toujours et encore plus aujourd'hui (je n'ose imaginer pour le futur), c'est l'économie qui mène le monde. Derrière toutes décisions, il y a toujours un argument économique placardé sur un grand mur ou dissimulé sous une pierre prête à nous faire trébucher. 

Je n'ai pas la prétention de déterminer ce qui est bon pour moi ou non et encore moins pour vous, preuve à l'appui, mais j'ai tendance à faire confiance à la sagesse antique qui dit qu'il faut de la modération en tout incluant dans la modération parce que nous ne sommes jamais certains de quelque chose et parce que les conclusions sont toujours sur une population forcément limitée de cas d'une durée plus ou moins suffisante pour conclure. 

On fait souvent (trop souvent à mon goût) des liens entre des choses qui n'ont de rapport que dans la situation dont on veut prouver, justement, mettre en évidence. Il est vrai qu'il n'y a pas de hasard pur dans la vie par contre, il y a des choses qui se passent sans qu'il n'y ait de lien entre elles. Par exemple : y a-t-il un lien entre le fait qu'un oiseau vient de se poser sur le rebord de ma fenêtre et le fait que je mange du poisson ce midi ? Oui, on pourrait dire que l'odeur du poisson a été influencé par le fumet du poisson que j'ai mis à dégeler à l'extérieur de réfrigérateur... On ne sait jamais ! D'accord, disons plutôt entre le fait que le téléphone sonne en ce moment précis et que le ciel soit gris ? Oui, vous allez me dire que quelqu'un m'appelle peut-être un moment d'ennui pour me parler de la température grisâtre à l'extérieur... d'accord, d'accord. Disons entre le fait que j'ai la peau blanche et que le pommier donne des pommes ? Ah, là c'est plus difficile, n'est-ce pas ? De toute façon vous comprenez le principe entre le hasard apparent et le vrai hasard entre des éléments non reliés.

Revenons à la santé si vous le voulez bien. Oui, il y a la sagesse antique qui prévaut en faveur de la modération mais pourquoi donc cela aurait-il un sens ? Et bien c'est Descartes qui en fait la démonstration dans son discours sur la méthode. Entre 2 points séparés, l'endroit le plus proche des 2 est le point milieu. Comme nous ne savons pas avec certitude si ce que nous mangeons est excellent pour la santé ou nocif, il serait préférable, pour se sécuriser, de manger ni de l'un ni de l'autre en trop grande quantité. On peut manger de tout sans trop exagérer entre les deux extrémités au cas ou ce que l'on pense qui soit bon, soit mauvais et que l'on en aurait beaucoup manger ou manger uniquement. 

Ne sachant pas ce qui est le meilleur, il vaut mieux manger de tout avec modération incluant les extrémités. Cela ne nous garantie pas de se nourrir exclusivement du meilleur mais par contre cela nous garantie que nous ne nous nourrissons pas exclusivement d'un aliment que l'on croyait bon et qui ne l'est peut-être pas... mais vraiment pas.

Pourquoi devrions-nous revenir à la sagesse de la Grèce antique ?


Peu de nous sommes conscients, je veux dire suffisamment et consciemment conscient, que notre façon de réfléchir et d'agir n'a pas changé ou très peu depuis l'ère de la Grèce antique. Nous avons toujours l'impression que nous créons à chaque seconde le monde et en plus à partir de presque rien. Notre comportement est-il imprégné d'une pensée à la base transcendante (venant du hors de soi et d'un déjà imaginé) ou immanente (venant uniquement de notre moi intérieur originale et sortant directement de notre intellect) ? Depuis quand pouvons-nous nous proclamer des petits dieux en puissance et en acte même ? Ne serions-nous pas plutôt des copies d'idées préconçues avec une variante de la taille d'un microbe lorsque décortiquées à son niveau atomique et insécable ? Notre instinct serait-il plus profond et mystique qu'on l'imagine dans le réel ou au contraire plus grand et élevé que toutes ces parties dans un nouvel état ?

Les grands de la Grèce antique puisaient tout leur savoir et toute leur imagination d'abord en observant le comportement d’être et ensuite en observant la nature au sens matériel pratique et au sens éducationnel du terme. Si on étudie depuis leurs intuitions et jusqu'à leurs constats, on voit comment ils ont extrait l'essentiel de la chose qu'en observant l'Univers infini et lointain et l'Univers que l'on peut circonscrire à portée de main et qui appartient à chacun de nous en propre comme personnalité intrinsèque et apparemment unique.

La perfection n'est pas de ce monde mais la recherche constante de son atteinte peut l'être, toute proportion gardée. Les Grecs étaient des humains avant toute chose donc en proie à s'écouter réfléchir plus souvent que les circonstances le demandaient à cause de leur grand contrôle de la rhétorique. Ils n'ont pas fait d'erreurs de jugement comme tel. Ils n'ont fait que subir le poids gravitationnel de leur croyance influencée par les incompréhensions et leur tradition de la conception des dieux.

Je pense que nous devrions revoir nos orientations sociétaires. Non repartir de zéro mais repartir des fondations qu'ils ont établi et qui sont encore en force aujourd'hui de façon subtiles peut-être mais bien réelles. Il ne s'agit pas de détruire nos institutions et les moeurs qui habitent nos maisons mais de les remettre en perspective par rapport aux valeurs de base. Sachant que les empires depuis le début des temps naissent et meurent peu importe leurs qualités structurelles, il serait possible, je pense, non d'éviter le destin de ce qui s'effrite par le désintérêt normal mais au moins d'amortir les frontières entre les anciennes et les nouvelles visées. On peut amortir les passages en s'arrêtant. Au contraire du dicton qui dit que l'on n'arrête pas le progrès, je pense qu'il faut stopper le progrès au moins momentanément si on s'aperçoit que la balance des avantages et des inconvénients penchent du coté inconvénients d'une façon inquiétante, croissante et permanente. Il faut aussi stopper le progrès s’il nous dépasse et surpasse nos appétits. Cela vaut pour les sociétés et aussi pour chacun de nous. 

Parfois l'âge de la vie, nous aide à s'arrêter par l'âge tout court, par la maladie ou par des malheurs occasionnels de la vie. De façon naturelle, nous nous ramenons aux anciennes philosophies beaucoup celles qui nous ont précédé et surtout celle qui ont prouvé leur applicabilité au moins théorique. L'étude de la philosophie ancienne et leur adaptation à notre vie moderne au niveau science mais élémentaire au niveau humain, deviendra donc une façon de bien occuper nos pensées, de bien justifier nos agirs et de correctement réaliser notre destinée que l'on se forge en répondant à nos besoins naturels. La société n’est là que pour nous servir de banques alimentaires, nous devons nous-mêmes nous faire notre propre repas si on veut assouvir notre soif de connaître et de se réaliser.

Citation et Proverbe


Citation du jour
« Ce que le monde extérieur est supposé être : l'égal des mondes intérieurs.  » Sri Chinmoy

Proverbe du jour
« Le corps de l’homme est bien petit par rapport à l’esprit qui l’habite.» Proverbe africain

Mon interprétation du monde : Dieu (partie 8 de 17)


Dieu (partie 8 de 17)
Comme postulat, je suis un adepte du panthéisme qui veut que tout se rapporte à un Dieu qui ne peut pas ne pas être. Ce que nous appelons Dieu est l’ensemble de l’Univers. Dieu c’est la matière, c’est la nature, en un mot, c’est la vie. Nous sommes constitués de ce Dieu. Dieu c’est la vie qui existe en toute chose. La moindre particule d'Univers, c’est Dieu. Nous ne rencontrerons jamais Dieu, il ne nous parlera jamais. Notre conception religieuse est une tentative de lui donner une forme sympathique et ainsi de calmer nos esprits obtus. Dieu, c’est le grand mystère de la vie. En tant que sous composante, nous n’arriverons jamais peut-être malheureusement à comprendre le pourquoi du pourquoi des choses. Notre imagination trop biaisée par la forme de ce qui nous entoure ne peut imaginer que des explications à l’image de la matière qui comme entité intégrale n'existe même pas comme tel ailleurs dans l’Univers. Non seulement elle n'existe pas mais il faut se dégager du besoin de la percevoir comme vitale pour nous. 

Si Dieu se présentait devant nous sous une forme identifiable à nos yeux, le reconnaîtrions-nous, croirions-nous à son existence ? Si Dieu nous parlait, l’écouterions-nous sans chercher de faille ? Si nous avions la preuve tangible sans nul doute que Dieu existe, accepterions-nous de changer surtout s'il nous disait que notre vie ou notre qualité de vie future en dépendrait ? Si nous avions la preuve que Dieu n'existe pas et qu’après la mort, il n’y a plus rien, comment réagirions-nous ?

(À suivre...)

Lien vers la partie 7 de 17) Lien

Mon interprétation du monde : La forme de la vie (partie 7 de 17)



La forme de la vie (partie 7 de 17)
Le monde animal, végétal et des hommes n’est qu’une des formes possibles constituées par des agrégats de matière. Sur terre les formes sont ainsi à cause des lois physiques qui y existent. Ailleurs dans l’Univers, il y a d’autres lois donc d’autres agrégations donc d’autres formes de vie. Il n’y a pas de forme de vie inférieure ni supérieure. Il n’y a que des formes différentes. Le système non d’évolution mais plutôt de transformation fonctionne par lui-même non pas par hasard mais sans un processus d’évolution réfléchi à l’avance. Au risque d’en décevoir plusieurs, l’Univers n’a pas besoin de l’homme pour exister !


(À suivre...)

Lien vers la partie 6 de 17 Lien