2014/01/19

Lettre de Sénèque à Lucilius sur l'emploi du temps


Voici un texte d'un merveilleux poète grec. Je me demande bien pour quelle raison nous n'écrivons plus de cette façon de nos jours et pourquoi aussi ces textes ont été oubliés de nos mémoires et de nos écoles. Il faut croire que ceci est dû à notre modernité plus occupée à faire (matériel) qu'à penser (spirituel). Les grecs avaient une façon d’ennoblir la pensée par leurs écrits qui s'est perdue avec toute cette science et cette technologie.

Suis ton plan, cher Lucilius ; reprends possession de toi-même : le temps qui jusqu'ici t’était ravi, ou dérobé, ou que tu laissais perdre, recueille et ménage-le. Persuade-toi que la chose a lieu comme je te l’écris : il est des heures qu’on nous enlève par force, d’autres par surprise, d’autres coulent de nos mains. Or la plus honteuse perte est celle qui vient de négligence et, si tu y prends garde, la plus grande part de la vie se passe à mal faire, une grande à ne rien faire, le tout à faire autre chose que ce qu’on devrait. Montre-moi un homme qui mette au temps le moindre prix, qui sache ce que vaut un jour, qui comprenne que chaque jour il meurt en détail ! Car c’est notre erreur de ne voir la mort que devant nous : en grande partie déjà on l’a laissée derrière ; tout l’espace franchi est à elle.


Persiste donc, ami, à faire ce que tu me mandes : sois complètement maître de toutes tes heures. Tu dépendras moins de demain si tu t’assures bien d'aujourd’hui. Tandis  qu’on l’ajourne, la vie passe. Cher Lucilius, tout le reste est d’emprunt, le temps seul est notre bien. C’est la seule chose, fugitive et glissante, dont la nature nous livre la propriété ; et nous en dépossède qui veut. Mais telle est la folie humaine : le don le plus mince et le plus futile dont la perte au moins se répare, on veut bien se croire obligé pour l’avoir obtenu ; et nul ne se juge redevable du temps qu’on lui donne, de ce seul trésor que la meilleure volonté ne peut rendre.


Tu demanderas peut-être comment je fais, moi qui t’adresse ces beaux préceptes. Je l’avouerai franchement : je fais comme un homme de grand luxe, mais qui a de l’ordre ; je tiens note de ma dépense. Je ne puis me flatter de ne rien perdre ; mais ce que je perds, et le pourquoi et le comment, je puis le dire, je puis rendre compte de ma gêne. Puis il m’arrive comme à la plupart des gens ruinés sans que ce soit leur faute : chacun les excuse, personne ne les aide. Mais quoi ! je n’estime point pauvre l’homme qui, si peu qu’il lui demeure, est content. Pourtant j’aime mieux te voir veiller sur ton bien, et le moment est bon pour commencer. Comme l’ont en effet jugé nos pères : ménager le fond du vase, c’est s’y prendre tard. Car la partie qui reste la dernière est non seulement la moindre, mais la pire.

Signé : Sénèque

Utilité de cette méditation régénératrice


La méditation est une forme de concentration où nous faisons abstraction au monde extérieur très (trop) physique pour se concentrer sur notre vrai moi intérieur. La méditation nous permet d'obtenir une paix intérieur et une relaxation nous permettant de passer d'un état de conscience (état de forme) à un autre (état du savoir pur).

La méditation met en relation :
  1. les états intérieurs (la conscience)
  2. de l’extérieur (ou il y a absence de sensations)
  3. et celui de la pensée pure (une surconscience qui transcende notre conscience) 
Le but ultime désiré étant la recherche de son âme en oubliant notre aspect matériel artificiel. C'est aussi un exercice spirituel permettant de se préparer à la prochaine étape qui pourrait être la contemplation pure.

La méditation nous permet encore plus de s’apercevoir que chacun se considère comme le centre de l’Univers. Ceci fait, on se concentre sur soi pour s’apercevoir que dans le fond, nous ne sommes rien. Lorsqu’on a compris que nous ne sommes rien alors on se sens devenir  comme étant un tout car faisant parti du vrai tout, illimité.

La prière aussi est une forme de méditation ou on ne doit pas supplier pour demander des choses futiles mais plutôt les choses nécessaires ou le remercier pour les demandes exaucées. Si l’essentiel est demandé, je pense que nous seront toujours récompensées que cela soit par Dieu ou notre conscience créatrice reliée indirectement à sa force.

Par la méditation et surtout par la prière, on peut demander quelque chose de spirituel et non matériel selon certaines conditions, c-à-d., ce désir doit être :
  1. mérité et proportionnel aux mérites accumulés
  2. strictement pour soi et n'impliquer personne d'autre pour ne pas influer sur le karma des autres
  3. légitime et acceptable par les Forces Célestes.

Ce désir pourrait être réalisé dans des conditions qui rappellent le hasard mais qui sont des ambiances créées par les Forces. Demander quelque chose de matériel est inutile car rien ne sera réalisé dans un monde matériel qui dans le fond n’existe pas, cela en est la raison et non parce que le vœu n’est pas réalisé. Nous accordons de l’importance à la matière mais non Dieu.

Puissance insoupçonnée de la parole


Lorsque l'on parle aux autres ou encore plus mystérieux lorsque l'on se parle dans notre tête (nous parlons à notre être intérieur) nous utilisons et entendons des mots et des phrases. Dans les temps anciens où la parole n'existait pas encore (dans le temps des hommes des cavernes) les humains lorsqu'ils se parlaient dans leur tête, qu'utilisaient-ils et qu'entendaient-ils si les mots n'existaient pas ? Surprenant comme question, non ? Ils devaient entendre des sons et voir des images. Je ne sais pas ce qu'ils pensaient ni comment mais c'est simplement pour expliquer que nous sommes et nous raisonnons selon les moyens de communication que nous avons à notre disposition.


Il est donc permis de penser que peut-être certain d'entre-nous possédons un langage capable de penser autrement et même à communiquer avec d'autres médiums sans l'usage de la parole. Voilà peut-être une raison pourquoi il y aurait peut-être des communications qui nous parviennent de l'Univers sous une forme quelconque (ex : des vibrations) et que nous n'arrivons pas encore à comprendre mais qui ne sont pas pour autant moins réelles et qui nous arriverait à l’occasion et même constamment sans savoir les décoder.

Le miracle de la naissance de la vie


Il est grand le miracle de la vie. Tout le monde se pose la question de ce qu'il y a après la mort mais une question tout aussi importante est ou étions-nous avant la vie, avant de venir au monde, pendant ces milliards d'années ? Peut-être ou nous étions est l'endroit ou nous retournerons après notre mort. Peut-être serait-il plus simple (si c'est possible de le dire) de se poser la question ainsi. Nous ne savons pas ou nous étions mais peut-être retournerons après la mort dans le même état que nous étions avant la vie.

Ce serait peut-être une piste de recherche. Il restera toujours plus facile de se souvenir de ce que nous avons vécu que non, cela se dit par lui-même ! En faisant un effort de mémoire, on devrait pouvoir y arriver. C’est à quelque part dans notre mémoire en attente.


Quoiqu’il en soit, si on suppose que quelque chose ne peut être créé à partir de rien donc si nous sommes c’est parce que nous avons toujours été car nous ne pouvons avoir été créé à partir de rien. Si nous avons toujours été, où étions-nous avant notre naissance ? Je ne connais pas la réponse mais simplement le fait de pouvoir se poser la question et en comprendre l’ampleur, c’est déjà quelque chose de fantastique.

Citation et Proverbe


Citation du jour
« Chose inouïe, c'est au-dedans de soi qu'il faut regarder le dehors.  » Victor Hugo

Proverbe du jour
« Y penser sans cesse ne labourera pas le champ. » Proverbe anglais