2014/04/24

Le quinzième rocher


Louis Pauwels (journaliste et écrivain français) conclut ainsi sa préface au Dictionnaire des sociétés secrètes en Occident : Aux environs de Kyoto, le voyageur admire le Rionaju, le plus célèbre des jardins Zen. Sur une surface plane de sable ratissé sont disposés quinze rochers. Disposition si étrangement solide qu'elle évoque une structure éternelle. En quelque point que l'on se place, on ne voit jamais que quatorze rochers. 

Le moine bouddhiste Taisen Deshimaru explique : Si profonde que soit la science ou la logique du chercheur, toujours une part du Vrai lui échappe : c'est le quinzième rocher, et il n'est d'ailleurs pas toujours le même pour tous. En ce monde qui peut se prévaloir de la Connaissance absolue ? Seul l'oiseau, qui la survolant, voit la Totalité. La certitude amère se combine avec la certitude exaltante que cette Totalité existe. Et qui peut dire si nous ne serons pas, un jour, pareils à l'oiseau ? 

Cet apologue, fait de mots et de pierres, est de tous les temps et de tous les courants traditionnels. Il pose le problème essentiel de la condition humaine, celui-là même que ce message - et ceux qui suivront -, vous permettront de résoudre, ou, si vous préférez, de vous faire oiseau dans l'immensité du Ciel - alouette du Cosmos, et donc de vous-même qui, - fait à l'image du Cosmos -, en êtes une expression globale.

L'humanité face à sa propre énigme

La Sphinge
« Fille qui rampe, vole et marche, lionne qui laisse en courant une piste aux formes hybrides… Une femme ailée par devant ; au centre un fauve frémissant ; à l’arrière un serpent lové. Elle s’en va, femme ou reptile, fauve, oiseau ? Non, rien d’achevé. C’est une fille… Où sont les pieds ? Un fauve grondant ? … Mais la tête ? Ah ! Quel mélange hétéroclite et parfait d’êtres imparfaits ! » 

L’énigme de la Sphinge 
« Il y a sur terre un être à deux, à trois, à quatre pieds, et qui n'a qu'une voix. Il change de nature, seul entre tout ce qui se meut ici-bas, ou rampe, ou traverse l'air et la mer. Mais lorsqu'en marchant il s'appuie sur plus de pieds, la célérité de ses membres diminue: sa marche en est ralentie. »                                                   
Référence : extrait de Extraits de l'Anthologie palatine G. Moreau, Oedipe et le sphinx (1864)

Humour : Hugo et les textos


Athée et Dieu


Égaux par la mort


Humour : garder le silence


Citation et Proverbe


Citation du jour
« Quand le travail est un plaisir, la vie est belle. Mais quand il nous est imposé, la vie est un esclavage. » Maxime Gorki
Proverbe du jour
« Le chameau ne voit pas sa propre bosse, il voit la bosse de son frère.  » Proverbe arabe