2014/02/03

Citation et Proverbe


Citation du jour
« Celui qui sait gouverner son esprit est supérieur à celui qui prend une cité.  » 
Salomon, La Bible

Proverbe du jour
«Le savoir que l’on ne complète pas chaque jour diminue tous les jours. » Proverbe chinois

Le principe de cause à effet


Ce principe jusqu'à tout récemment voulait tout simplement dire (bien humblement vulgarisé) qu’à tout effet est le résultat d’une cause permettant d’expliquer et de pouvoir répéter à souhait le même phénomène dans les mêmes conditions d’expérimentation et dans le même ordre et que cette cause est elle-même le résultat d’un effet. Ainsi, on pense expliquer le pourquoi des choses. C’est aussi ce qu’Aristote voulait dire quand il disait que « chaque effet a 2 causes soit une cause initiale et une cause finale ». Mais, qu’en est-il de la première cause, la cause initiale ou originelle, de quel effet sans cause provient-elle ? Seul Dieu semble échapper à cette logique inébranlable. Mais n’allons pas trop vite pour ne pas sauter à une conclusion pour pourrait s’avérer inexacte. Disons simplement, pour l’instant, que c’est l’équivalent du grand concept bien connu de l’action (cause initiale) – réaction (effet) – action (cause finale).


Tout serait facile s’il en était ainsi. Juste pour le plaisir de le faire, nuançons cette définition pour que le plaisir devienne un mystère.

Il arrive que les causes soient multiples, pas toujours bien identifiées et même très souvent non identifiées expliquant pourquoi il est difficile de décrire l’effet et encore pire, de le prévoir. On serait portée pourtant dans bien des cas à interpréter le tout comme une entropie (ou désordre surtout apparent) la plus représentative. Par exemple, si on jette par terre une poignée de sable, chaque grain se dépose de façon aléatoire. Et pourtant non, chaque grain est là selon plusieurs critères comme le courant d’air présent ou la proximité d’un grain voisin qui se sont entrechoqués. Pire encore, un même effet peut s’expliquer par plusieurs causes possibles. Par exemple, quand on jette un dé 2 fois et qu’on obtient le même chiffre, les causes de lancement peuvent avoir été différentes (au niveau de la force du jet, de l’endroit projeté, …) et pourtant le résultat est le même. Il est facile de compliquer les choses et il en est de même pour l’inverse.

Un autre élément important est l’irréversibilité du processus ou le fait qu’il y a un sens à la flèche du temps et qu’il est toujours le même. L’effet ne précède jamais la cause. Il est difficile de s’imaginer qu’un fenêtre qui éclate suite à la réception d’une balle puisse se recoller d’elle-même, c-à-d., inverser le processus. Par contre, si on supprime la cause sans rien modifier d’autre, on supprime toujours l’effet en autant que ce soit la bonne cause et qu’elle soit suffisamment importante si elle n’est pas unique.

Tout ceci est vrai à notre niveau, c-à-d., au niveau macroscopique mais qu’en est-il de ce qui se passe au niveau quantique, ie, au niveau de l’élément composant le plus petit, par exemple l’atome. Quelle est la cause qui le fait agir ainsi ? Ce n’est surtout pas parce qu’on ne voit rien qu’il ne se passe rien et ce n’est surtout pas, mais surtout pas, l’effet du hasard le plus épuré. Le hasard, c’est ce qu’on ne sait pas.

De même que penser lorsque les effets parfois tardent à se manifester laissant croire qu'il n'y a pas de causes. Par exemple lorsque des personnes abusent de la bonne nourriture en quantité gargantuesque et qu’il développe soudainement sans raison apparente une maladie que l’on pourrait reliée à ses abus sans pouvoir faire de lien précis et certain. Après, cela pourrait être génétique.

Le but de tout ceci est de faire apparaître que le fait d'ignorer une variable augmente l'incertitude jusqu'à déduire que l'incertitude provient de variable qu'on ignore.

En terme d'arbre, qu'en est-il des arbres qui par évolution "donnent" des ailettes à leurs graines ? Est-ce consciemment qu'ils cherchent à offrir de meilleures chances qu'un nouvel arbre pousse ? Bien sûr que non. C'est nous qui étudions le concept et qui dans ces ailettes voyons une des causes d'une large implantation de la forêt. L'arbre, lui, ne s'intéresse pas aux effets, il est et c'est tout. En est-il vraiment ainsi ? Difficile à dire…

Supposons un instant que ce  grand principe de causalité est faux et que dans le fond c’est du vrai hasard. Ceci implique que nous vivons dans l'illusion la plus totale. Nous voyons partout de la causalité alors qu'elle n'existe pas. Nous sommes mêmes capables d'utiliser des lois causales pour prédire ce qui va se passer, et nous y parvenons alors que la causalité n'existe pas. Dans ce cas, le monde tel qu'on le voit n'est que la projection de notre imagination. Cela reviendrait à conclure que finalement nous sommes rien, que la vie ne vaut pas la peine d'être vécu et que quoiqu'on fasse, c'est une illusion, c-à-d., quelque chose de futile n'ayant pas de réel attache ni de fondements. Oups !!!!! Mais vivre dans cette illusion vaine n'empêche pas de faire comme si la vie valait la peine d'être vécue et de vivre comme si nous étions quelque chose et que le monde était réel. C'est pas si grave en fin de compte : ignorer le problème supprime le problème. Tout simplement. 

Il existe la théorie de la relativité d'échelle, qui stipule que le monde se comporte différemment selon l'échelle ou on l'observe. Cela ne vient en rien simplifier la chose…

Décomposition du sommeil

Nous avons tous besoin de sommeil d’une durée plus ou moins longue d’une efficacité plus ou moins réparatrice d’une fréquence à des heures plus ou moins fixes. Mais au de-là de l’utilité du sommeil, on peut se poser des questions sur le processus lui-même de cet état : 
  1. qu’est-ce qui fait que nous tombons dans un état de sommeil à un moment donné et presque sur commande ?
  2. comment sommes-nous physiquement et moralement juste au moment où nous allons passé d’un état à l’autre ?
  3. où sommes-nous lorsque nous dormons sans bouger, où est notre esprit, notre corps devient comme sans vie complètement dé-stressé et libre ?
  4. qu’est-ce qui provoque un rêve, un certain genre de rêve et ou se passe-t-il au juste pour que tous nos sens immatériels soient psychologiquement activés comme dans lors de notre l’éveil (je préfère éveil à réalité) ?
  5. qu’est-ce qui fait que nous nous réveillons à un moment donné et ne restons pas ainsi dans l’état de veille pour l’éternité ?
  6. entre la fin du sommeil et l’éveil comment pouvons-nous décrire cet état ?
  7. pourquoi ensuite nous n’avons plus besoin du sommeil et que même si nous faisons des efforts nous ne sommes plus capable de dormir ?
Dans le sommeil, cela peut aussi être simple que lorsque nous dormons, nous ne sommes plus là, nous sommes ailleurs, je ne sais trop où mais ailleurs...