2013/12/21

Émile Nelligan

Le Québec a connu un grand poète (1879-1941) mort à l'asile St-Jean-de-Dieu, diagnostiqué souffrant de psychose. 

Il était disciple du symbolisme ayant comme idole des grands de ce monde : Octave Crémazie, Louis-Honoré Fréchette, Charles Baudelaire, Paul Verlaine, Arthur Rimbaud et Edgar Allan Poe. Parmi les thèmes récurrents de ses poèmes, on note l'enfance, la folie, la musique, l'amour et la mort.

Il a laissé de la poésie éternelle comme son poème peut-être le plus connu et qui fait miroir des grands paysages d'hiver de la Belle province de Québec : 





Soir d'hiver


Ah! comme la neige a neigé !
Ma vitre est un jardin de givre.
Ah! comme la neige a neigé !
Qu'est-ce que le spasme de vivre
A la douleur que j'ai, que j'ai.

Tous les étangs gisent gelés,
Mon âme est noire! Où-vis-je ? où vais-je ?
Tous ses espoirs gisent gelés:
Je suis la nouvelle Norvège
D'où les blonds ciels s'en sont allés.
Pleurez, oiseaux de février, 
Au sinistre frisson des choses,
Pleurez oiseaux de février,
Pleurez mes pleurs, pleurez mes roses,
Aux branches du genévrier.

Ah! comme la neige a neigé !
Ma vitre est un jardin de givre.
Ah! comme la neige a neigé !
Qu'est-ce que le spasme de vivre
A tout l'ennui que j'ai, que j'ai...


2 commentaires:

  1. Remarquable poème, très beau... C'est celui que tu m'as laissé sur mon blog ! Un grand poète cet Emile, il faudra que je regarde ces écrits. Merci de ce partage.

    Maryse.

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    1. C'est effectivement le même que j'ai mis sur ton blog. C'est un des poèmes sinon LE poème qui nous a le plus marqué.

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