2014/05/28

La paresse : un point de vue


Tintin : souvenir de mon enfance


Crée par : Tintin est un personnage de fiction créé par le dessinateur belge Hergé, pseudonyme de Georges Remi.

Profession : Tintin est un jeune reporter, toujours accompagné dans ses voyages par son fox terrier Milou, ainsi que par le capitaine Haddock.

Physique : Tintin apparaît pour la première fois dans l'album Tintin au pays des Soviets. Ses caractéristiques physiques prennent peu à peu forme, en particulier sa houpette, relevée par le vent à la planche 8, lorsqu'il démarre en trombe dans une Mercedes décapotable2. Hergé conserve par la suite ce trait physique qui rend son héros si reconnaissable. Dans les albums en couleur, sa teinte de cheveux varie du blond au roux.

Âge : L'âge de Tintin est difficile à déterminer. Sa petite taille et son aspect chétif peuvent faire croire que ce n'est pas un adulte.

Psychologie : Influencé par le scoutisme, Tintin lutte contre le Mal en général, ou du moins contre tout ce qu'il estime être mal. Sa curiosité le pousse à tenter d'élucider toutes sortes de mystères.Tintin est en somme un archétype du jeune héros sans défaut ni tentation.

Amour : Tintin n'entretient aucune liaison amoureuse.

Amie : Il faut également tenir compte, au delà de la législation civile ou de la morale religieuse, des règles strictes qui s'imposaient aux journaux pour enfants avant les années 1968 résultant de la pratique sociale: les personnages comme les vrais enfants évoluaient dans un monde soit masculin soit féminin (non mixité scolaire) et les seules jeunes de l'autre sexe étaient le frère ou la soeur (voir Jo et Zette) ou encore cousin/cousine. 

Force : Tintin est un personnage intelligent, imaginatif et fait usage de déduction et de ruse dans ses aventures. Il semble aussi avoir une certaine facilité avec les langues étrangères. En outre, Tintin est à l'aise dans n'importe quel déguisement.

Dès le premier album, Tintin au pays des Soviets, Tintin est un reporter travaillant pour Le Petit Vingtième, le journal publiant ses aventures.

Adresse : Tintin habite au 26, rue du Labrador à Bruxelles, au premier étage. Cette rue existe réellement, non loin du marché aux puces du Jeu de Balle.

Nom : Le nom de Tintin serait le fruit de sonorités entre le personnage de Totor créé par Hergé en 1926 et les diminutifs des prénoms en vogue de l'époque comme Martin, Corentin ou Augustin, mais Hergé est toujours resté vague sur l'origine du nom.

Référence : Wikipédia

Japon : l'art de bien présenter les mets


Citation et Proverbe


Citation du jour
« Rester en colère, c'est comme saisir un charbon ardent avec l'intention de le jeter sur quelqu'un ; c'est vous qui vous brûlez. » Bouddha
Proverbe du jour
«Le pain n'a pas raison contre le couteau.  » Proverbe Guadeloupéen

2014/05/27

Dieu n'est pas ce que nous croyons


... Il s’agit ici, pour Spinoza, d’opérer une critique de la conception que les hommes ont de la nature et de Dieu. 

En effet, nous considérons communément que Dieu intervient dans les affaires des hommes, qu’il a créé la nature pour nous, que nous sommes le but de la création. Lorsqu’ils s’interrogent pour savoir si Dieu existe, les hommes se représentent une divinité à leur image, un être doté de pouvoirs et de facultés infinis qui aurait créé le monde et qui permettrait de rendre compte des bonnes et des mauvaises choses. Quand ils agissent, les hommes poursuivent des buts, des fins. Les choses qui les entourent sont alors pour eux des moyens. De là, ils considèrent que tout dans le monde poursuit, de la même manière, une fin. Ainsi, nous avons des yeux pour voir et des dents pour mâcher. En remontant de cause en cause, les hommes découvrent alors une cause première, un être suprême doté d’une volonté et d’une intelligence infinies agissant conformément à des buts, être qu’ils nomment Dieu. Puisque rien ne semble livré au hasard et que tout semble bien fait en poursuivant des buts, les hommes considèrent alors que la nature est bien faite et surtout faite pour eux. Ils s’imaginent alors qu’un être ou des êtres l’ont créée pour eux. Pourtant, ils sont bien contraints de constater que certaines choses nuisibles adviennent : des catastrophes naturelles, des maladies… Ils recourent alors à la colère divine pour en rendre compte ; de là le culte, les prières, les louanges. 

Toute leur conception du monde et de Dieu relève donc d’une double projection : ils imaginent un Dieu à leur image et s’imaginent être le centre de la création. Or, nous le savons au moins depuis la naissance de la physique moderne : connaître, c’est connaître par les causes. Quand nous disons que nous avons des yeux pour voir, nous prenons les choses à l’envers, nous expliquons les yeux non par leur cause, mais par leur but. Si nous voulons donc sortir de ces illusions, il nous faut établir une connaissance vraie du monde. Or, ce sont les mathématiques qui nous apprennent à parler des choses telles qu’elles sont au lieu de les imaginer. Quand le géomètre parle du triangle, il étudie sa nature et ses propriétés, il ne se l’imagine pas ! Connaître, c’est donc saisir la nature de ce qui est, le monde, la nature, avec ses propriétés et ses lois. 

Et c’est ce que Spinoza nomme Dieu. Dieu, pas cet être imaginaire que les hommes vénèrent traditionnellement dans leurs religions et leurs superstitions, mais tout simplement ce qui est. Pas une personne, un surhomme gentil ou méchant, mais l’être, ce qui est. Nous appelons Dieu l’être infini et éternel et c’est bien là sa définition ! En tant qu’homme, nous sommes une partie de la nature et notre libération passera donc par une connaissance de la nature ou de Dieu et de ses lois nécessaires...

Spinoza, Ethique

Le travail ? Non merci !


Proverbe : Pasteur


Proverbe : les petites grandes choses


Humour : blague asiatique


Citation et Proverbe


Citation du jour
« Souvent l'espoir ne se trouve pas au bout du chemin, mais quelque part à son bord. » Ludwig Strauss
Proverbe du jour
«La vie est une quarantaine pour le Paradis.  » Proverbe arabe

2014/05/26

Humour : pas trop vite...


L'âme est ce qui donne forme au corps


L'âme disparue, il n'y a plus d'animal et aucune des parties ne demeure la même, sinon seulement par la configuration extérieure, comme ceux qui, dans la légende, ont été changés en pierres; s'il en est ainsi, il appartiendra au naturaliste de parler de l'âme et d'en avoir la science, et sinon de toute l'âme, du moins de ce qui fait l'animal ce qu'il est; le naturaliste doit connaître ce qu'est l'âme, ou cette partie spéciale de l'âme, et tout ce qui accompagne son essence, d'autant plus que la nature se dit en deux sens: la matière et la forme. C'est cette dernière qui joue le rôle de moteur et de fin. C'est cela qu'est l'âme de l'animal, ou tout entière, ou une partie d'elle-même. 

Ainsi, il faut, dans l'étude de la nature, insister davantage sur l'âme que sur la matière, dans la mesure précisément selon laquelle c'est par l'âme que la matière est nature, et non l'inverse; en effet, le bois n'est lit et trépied, que parce qu'il est cela en puissance.

Aristote, Des parties des animaux

Le bonheur n'est pas l'amusement


Le bonheur ne consiste pas dans l'amusement; il serait absurde que l'amusement fût le but de la vie; il serait absurde de travailler durant toute la vie et de souffrir rien qu'en vue de s'amuser. On peut dire, en effet, de toutes les choses du monde, qu'on ne les désirent jamais que pour une autre chose, excepté toutefois le bonheur; car c'est lui qui est le but. Mais s'appliquer et se donner de la peine, encore une fois, uniquement pour arriver à s'amuser, cela parait aussi par trop insensé et par trop puéril. 

Selon Anacharsis, il faut s'amuser ou s'appliquer ensuite sérieusement, et il a entièrement raison. L’amusement est une sorte de repos; et comme on ne saurait travailler sans relâche, le repos est un besoin. Mais le repos n'est certes pas le but de la vie; car il n'a jamais lieu qu'en vue de l'acte qu'on veut accomplir plus tard. La vie heureuse est la vie conforme à la vertu; et cette vie est sérieuse et appliquée; elle ne se compose pas de vains amusements. Les choses sérieuses paraissent en général fort au-dessus des plaisanteries et des badinages, et l'acte de la partie la meilleure de nous, ou de l'homme le meilleur, passe toujours aussi pour l'acte le plus sérieux. Or, l'acte du meilleur vaut mieux aussi par cela même ; et il donne plus de bonheur.

Aristote

Définition de la vertu comme juste milieu


Ainsi donc, la vertu est une disposition à agir d'une façon délibérée, consistant en une médiété relative à nous, laquelle est rationnellement déterminée et comme la déterminerait un homme prudent. Mais c'est une médiété entre deux vices, l'un par excès et l'autre par défaut ; et c'est encore une médiété en ce que certains vices sont au-dessous et d'autres « au-dessus » du « ce qu'il faut » dans le domaine des affections aussi bien que des actions, tandis que la vertu, elle, découvre et choisit la position moyenne.

Aristote, Ethique à Nicomaque

2014/05/25

Citation et Proverbe


Citation du jour
« L'humour est un phénomène produit par une précipitation soudaine de la culture dans la barbarie. » Wyndham Lewis
Proverbe du jour
«Avant de lancer la flèche amère de la vérité, trempes-en la pointe dans du miel.  » Proverbe arabe

2014/05/24

La vraie justice

Tous les hommes naissent égaux ? Faux ! 
Tous les hommes meurent égaux ! Vrai !

Égalité vs justice


Justice immanente




La justice est une chose nébuleuse qui est légalement précise mais qui dans la pratique semble appliquée au hasard des événements. 

Chez les grecques, la justice est représentée par la déesse Thémis sous la forme d'une femme qui d'une main tient une balance (équilibre dans l'univers), un glaive (le jugement par l'acte) et un bandeau sur les yeux (impartialité).

Combien de fois ne nous est-il pas arrivé d'avoir été traité comme si nous avions enfreint avec excès une loi dont nous croyons en son bien fondé et respectons et qu'à coté de nous on voit un mauvais drôle se délecter de passe-droits à faire perdre à une chatte sa portée ?

Parfois les autres nous traitent injustement en interprétant nos faits et gestes et même nos paroles alors qu'eux-mêmes pourraient avoir à se confesser des heures simplement sur quelques journées de leur vie ?

Il nous parait injuste que ceux qui nous évalue mal par un soupçon de malice et avec un sourire en coin n'en soient pas punis d'une quelconque manière.

Par la loi implacable de la cause à effet, chaque être et chaque chose entraînent ou sont les résultats des affres de ce qu'ils sont en eux. Il n'y a pas de raisons que ceux qui nous jugent ne soient pas jugés en proportion de l'erreur qu'ils commettent si ce n'est pas la vie elle-même cela l'est au moins en leur âme et conscience. 

C'est pour toutes ces raisons que je crois foncièrement qu'il y a en ce monde une justice immanente qui récompense la victime de son incompréhension non par le bras d'un Dieu mais par une logique innée des choses.

Citation et Proverbe


Citation du jour
« Le temps abime le corps et enrichit l'esprit. » Inconnu
Proverbe du jour
«Ne craignez pas d'être lents, craignez seulement d'être à l'arrêt.  » Proverbe chinois

2014/05/20

Humour : maigrir


Humour : cannibales


Citation et Proverbe


Citation du jour
« Qui cherche à vous plaire par les mots, cherche à vous tromper par les actes. » Inconnu
Proverbe du jour
«La méchanceté est un lion qui commence par bondir d'abord sur son maître.  » Proverbe africain

2014/05/15

Humour : le mal


Citation : homme/femme


Humour : superstition


Un mal pour un bien


Citation et Proverbe


Citation du jour
« C’est l’esprit qui fait le bien ou le mal, le malheur ou le bonheur, la richesse ou la pauvreté » Spencer
Proverbe du jour
«Qui veut faire quelque chose trouve un moyen. Qui ne veut rien faire trouve une excuse   » Proverbe arabe

2014/05/13

Aristote : L'Excellence


Marc-Aurèle : Pensées XIV


XIV. Quand tu devrais vivre trois fois mille ans, et même autant de fois dix mille ans, souviens-toi pourtant que nul ne perd une vie autre que celle qu’il vit, et qu’il ne vit pas une vie autre que celle qu’il perd. Par là, la vie la plus longue revient à la vie la plus courte. Le temps présent, en effet, étant le même pour tous, le temps passé est donc aussi le même, et ce temps disparu apparaît ainsi infiniment réduit. On ne saurait perdre, en effet, ni le passé, ni l’avenir, car comment ôter à quelqu’un ce qu’il n’a pas ? Il faut toujours se souvenir de ces deux choses : l’une que tout, de toute éternité, est d’identique aspect et revient en de semblables cercles, et qu’il n’importe pas qu’on fixe les yeux sur les mêmes objets durant cent ans, deux cents ans, ou durant l’infini du cours de la durée. L’autre, que celui qui a le plus longtemps vécu et que celui qui mourra le plus tôt, font la même perte. C’est du seul présent, en effet, que l’on peut être privé, puisque c’est le seul présent qu’on a et qu’on ne
peut perdre ce qu’on n’a point.

Humour : Cuisse de grenouille


Humour : restaurant


Citation et Proverbe


Citation du jour
« Vous êtes aussi que les autres... il ne vous reste qu'à le prouver ! » Inconnu
Proverbe du jour
«Mieux vaut un vrai perdant qu'un faux succès  » Proverbe inconnu

2014/05/11

Humour : souris pour les riches


Humour : riche


Le mouvement jovialiste d'André Moreau

Ce mouvement a été fondé et animé dès 1970 par le philosophe québécois André Moreau autour de la proposition d’une existence forte, stimulante, joyeuse, riche, cultivée et chaleureuse. Les membres sont bien décidés à aller de l'avant, à mettre en échec le malheur et à éliminer ce qui pourrait entraver l'harmonie.

Les grands thèmes jovialistes sont : 
  • La libération intérieure
  • la transgression joyeuse des interdits
  • l’anathématisation de la politique, de la morale et de la religion
  • le désir de reconnaître l’être qui grandit en l’homme
  • la volonté de n’obéir qu’à soi
  • la célébration de l’inutile
  • le refus de l’effort
  • l’aspiration candide à l’infini
  • le refus de la modération considérée comme un gage de médiocrité.

Voici un exemple de vidéo dans Youtube du philosophe André Moreau.


Référence : Wikipédia

Extrait de Bergson sur la conscience


Il me paraît donc vraisemblable que la conscience, originellement immanente à tout ce qui, s’endort là où il n’y a plus de mouvement spontané, et s’exalte quand la vie appuie vers l’activité libre. 

Chacun de nous a d’ailleurs pu vérifier cette loi sur lui-même. Qu’arrive-t-il quand une de nos actions cesse d’être spontanée pour devenir automatique ? La conscience s’en retire. Dans l’apprentissage d’un exercice, par exemple, nous commençons par être conscients de chacun des mouvements que nous exécutons, parce qu’il vient de nous, parce qu’il résulte d’une décision et implique un choix, puis, à mesure que ces mouvements s’enchaînent davantage entre eux et se déterminent plus mécaniquement les uns des autres, nous dispensant ainsi de nous décider et de choisir, la conscience que nous en avons diminue et disparaît. 

Quels sont, d’autre part, les moments où notre conscience atteint le plus de vivacité ? Ne sont-ce pas les moments de crise intérieure, où nous hésitons entre deux ou plusieurs partis à prendre, où nous sentons que notre avenir sera ce que nous l’aurons fait ? Les variations d’intensité de notre conscience semblent donc bien correspondre à la somme plus ou moins considérable de choix ou, si vous voulez, de création, que nous distribuons sur notre conduite. Tout porte à croire qu’il en est ainsi de la conscience en général. Si conscience signifie mémoire et anticipation, c’est que conscience est synonyme de choix.

Bergson, La conscience et la vie

Citation et Proverbe


Citation du jour
« Ce sont nos choix qui montrent ce que nous sommes vraiment, beaucoup plus que nos aptitudes. » J.K. Rowling
Proverbe du jour
«Celui qui n'a pas de respect pour les dieux et pour lui-même, bien qu'il respire, ne vit pas.  » Proverbe sanskrit

2014/05/10

Humour : personnalités multiples


Les fonctions psychologiques


Les fonctions psychologiques ou processus mentaux sont :
  1. la sensation (sous-entendu notre faculté à nous placer dans et à percevoir le présent) ;
  2. la pensée (sous-entendu l'intellect) ;
  3. le sentiment (sous entendu l'évaluation affective) ;
  4. l'intuition (ou évaluation globale).
Ces fonctions vont aussi par paire, mais d'une manière moins claire que pour les types. Jung distingue, au sein de l'activité de l'esprit humain, deux grands types d'activité :
  1. recueillir de l'information ou Perception P, de deux manières opposées : l'intuition N et la sensation S ;
  2. traiter cette information pour aboutir à des conclusions ou jugement J, de deux manières opposées : la pensée T (pour thinking) et le sentiment F (pour feeling).
La sensation s'oppose à l'intuition, en ce que le sujet axé sur la sensation s'intéresse spontanément aux caractéristiques (détaillées et pratiques) des éléments qui peuplent son environnement, alors que celui axé sur l'intuition s'intéresse à la signification (globale et synthétique) de ces éléments.

La sensation (c'est-à-dire, le sentiment de perception) vous dit que quelque chose existe ; la réflexion vous dit ce que c’est ; le sentiment vous dit si c'est agréable ou pas ; et l'intuition vous dit d'où il vient et où il va.

Référence : C.G. Yung, 
http://fr.wikipedia.org/wiki/Type_psychologique

Citation et Proverbe


Citation du jour
« Les choses ne changent pas, c’est nous qui changeons. » Henry Thoreau
Proverbe du jour
«Le premier mariage est une coupe de miel ; le deuxième est une coupe de vin ; et le troisième une coupe de poison.  » Proverbe serbe

2014/05/09

Bergson : Compter le temps, le temps qui compte


Pourtant la succession est un fait incontestable, même dans le monde matériel. Nos raisonnements sur les systèmes isolés ont beau impliquer que l’histoire passée, présente et future de chacun d’eux serait dépliable tout d’un coup, en éventail ; cette histoire ne s’en déroule pas moins au fur et à mesure, comme si elle occupait une durée analogue à la nôtre. 

Si je veux me préparer un verre d’eau sucrée, j’ai beau faire, je dois attendre que le sucre fonde. Ce petit fait est gros d’enseignements. 

Car le temps que j’ai à attendre n’est plus ce temps mathématique qui s’appliquerait aussi bien le long de l’histoire entière du monde matériel, lors même qu’elle serait étalée tout d’un coup dans l’espace. Il coïncide avec mon impatience, c’est-à-dire avec une certaine portion de ma durée à moi, qui n’est pas allongeable ni rétrécissable à volonté. Ce n’est plus du pensé, c’est du vécu. Ce n’est plus une relation, c’est de l’absolu. Qu’est-ce à dire, sinon que le verre d’eau, le sucre, et le processus de dissolution du sucre dans l’eau sont sans doute des abstractions, et que le Tout dans lequel ils ont été découpés par mes sens et mon entendement progresse peut-être à la manière d’une conscience ?

Bergson, L'évolution créatrice

Marc-Aurèle : Pensées XIII


XIII. Rien de plus misérable que l’homme qui tourne autour de tout, qui scrute, comme on dit, « les profondeurs de la terre », qui cherche à deviner ce qui se passe dans les âmes d’autrui, et qui ne sent pas qu’il lui suffit d’être en face du seul génie qui réside en lui, et de l’honorer d’un culte sincère. Ce culte consiste à le conserver pur de passion, d’inconsidération et de mauvaise humeur contre ce qui nous vient des Dieux et des hommes. Ce qui vient des Dieux, en effet, est respectable en raison de leur excellence ; ce qui vient des hommes est digne d’amour, en vertu de notre parenté commune ; digne aussi parfois d’une sorte de pitié, en raison de leur ignorance des biens et des maux, aveuglement non moindre que celui qui nous prive de distinguer le blanc d’avec le noir.

Humour : pardon pour les blondes !


Humour : soin de santé


Citation et Proverbe


Citation du jour
« Quand l'arbre est petit, le jardinier peut encore le manipuler, mais lorsqu'il sera grand il ne pourra plus. »  Inconnu
Proverbe du jour
«Le médecin se fait payer, qu'il ait tué la maladie ou le malade.  » Proverbe polonais

2014/05/06

Humour ; la raison


Pourquoi travaille-t-on ?


  • Selon Kant : Seul le travail développe les facultés de l'homme
  • Selon Marx et Engels : Le propre de l'homme, la production de ses moyens d'existence
  • Selon Foucault : Le travail humain existe sous le surplomb de la mort
  • Selon Rousseau : Le besoin d'autrui crée le travail
  • Selon Marx : Le travail, qui devrait être le but de la vie, en est le sacrifice
Référence : Philosophie, Magnard

La critique de Bayle : Les animaux et les humains ne sont pas différents


Descartes a dit : les animaux sont des machines... et les humains aussi.

D'après Aristote, les animaux ont une âme sensitive :
  • spirituelle : une substance spirituelle qui sent est aussi capable de raisonner
  • matérielle : une substance matérielle qui est capable de percevoir les objets extérieurs est beaucoup plus capable de connaitre ses propres pensées.
Donc, l'âme des animaux n'est pas différentes des âmes humaines !

Humour : philosophique


Citation et Proverbe


Citation du jour
« Un homme a le droit de regarder quelqu'un de haut seulement lorsqu'il est en train de l'aider à se relever. »  Marquez
Proverbe du jour
«A la fourche, on reconnaît le paysan, au bec l'avocat.  » Proverbe allemand

2014/05/05

Marc-Aurèle : Pensées XII


XII.  Comme tout s’évanouit promptement : les corps eux-mêmes dans le monde, et leur souvenir dans la durée ! Tels sont tous les objets sensibles, et particulièrement ceux qui nous amorcent  par  l’appât  du  plaisir,  qui  nous  effraient  par l’idée de la douleur, ou bien qui nous font jeter des cris d’orgueil. Que tout cela est vil, méprisable, abject, putride et mort, aux yeux de la raison qui peut s’en rendre compte ! Que sont donc ceux dont l’opinion et la voix donnent la célébrité ? Qu’est-ce que mourir ? Si l’on envisage la mort en elle-même, et si, divisant sa notion, on en écarte les fantômes dont elle s’est revêtue, il ne restera plus autre chose à penser, sinon qu’elle est une action naturelle. Or celui qui redoute une action naturelle est un enfant. La mort pourtant n’est pas uniquement une action naturelle, mais c’est encore une œuvre utile à la nature. Comment l’homme touche-t-il à Dieu ? Par quelle partie de lui-même, et comment surtout cette partie de l’homme s’y trouve-t-elle disposée ?