Concept
Comme tel, la matière n'existe pas du moins comme la plupart de nous le comprenons dans notre cerveau. Tout est fait de particules de base ou d’ondes (ou vibrations). Toutes ces particules de base sont faites d'éléments qui sont reliés entre eux par des lois d'attractions constamment en mouvement (le meilleur exemple à grande échelle peut être le système solaire). Donc, tout est toujours en mouvement et surtout les atomes de base regrouper en diverses amas moléculaires. Ainsi, l'Univers matériel, en terme de produit fini comme par exemple une table, n'existe pas, Il y a un ensemble d'atomes reliés entre eux plus ou moins fermement qui constitue ce que nous appelons la matière ou le monde matériel de façon générale. Tout n'est que vibration d’atomes incluant l'humain. C’est la vitesse de ce phénomène vibratoire qui créé le resserrement et simule la consistance formant pour nous une forme que l’on reconnaît, comme une table.
Matière et âme
De même, et c'est un peu plus difficile à comprendre mais il ne peut qu'en être ainsi de notre âme et de notre conscience (nos pensées intérieures) puisque tout est « matière » à la limite. Les atomes à la base sont tous identiques ou du moins en nombre d’espèces limitées. Tout est atome y compris l'âme ! Une expérience a été tentée en pesant plusieurs personnes avant leur mort et après et ils ont remarqué une différence de 7 grammes indiquant que l’âme qui aurait quitté le corps se scinderait à notre mort pour prendre une autre forme et aurait par la force des choses un poids atomique puisque tout est « matière ».
Interprétation par les sens
Nos 5 sens ne sont que des interfaces qui traduisent les aspects extérieurs à nous en sensation puis en énergie électrique dans notre cerveau. Tout dérèglement d'un sens nous fait paraître les choses différemment. Si nous n'avions plus aucun sens (et ici je ne parle pas de folie !), il n'y aurait plus interprétation et nous saurions probablement exactement ce qu'est la réalité. C'est peut-être ce que la mort nous permet en quittant notre corps physique. En l'absence de sensations, nous connaîtrons probablement vraiment ce qu'est l'Univers. La matière n'est donc qu'une perception du monde atomique qui nous entoure. Même si nos sens nous mentent peut-être sur la réalité des choses, le but n'est pas de prouver que le monde matériel n'existe pas mais plutôt de conclure que le fait de ressentir des formes ne prouve en rien que la réalité que nous percevons est de ce contenu et de ce contenant.
Un autre exemple est lorsque nous nous faisons mettre sous anesthésie même si nous nous faisons couper nous ne ressentons rien. Pourtant, il y a bien coupure. Donc, ce sont nos sens qui disent à notre cerveau quoi recevoir comme sensation. Comme tel, une coupure est sans douleur, la douleur étant une interprétation de notre cerveau qui traduit une attaque et un danger pour notre corps. Même sous anesthésie, si nous regardons avec nos yeux l'opération, nous ressentons alors la douleur. Toutes les sensations sont complètement mélangées. Donc, tout dépend de nos sens, notre réalité inclue. Si nos sens envoyaient un autre message, la réalité nous serait tout autre. L'absence de sens ou le remplacement des sens pourrait nous faire percevoir la « réalité » autrement, la vraie réalité s’il en est une du moins la source de son origine.
Les chose ponctuelles
Que deviendrions-nous si nous avions une conscience ponctuelle sans mémoire du passé pour nous influencer, avec d'autres organes de perception n'influençant pas la réalité, en vivant constamment dans le temps présent, sans désir ni besoin autre que d'être ? C’est peut-être ce que sont les choses inanimées ou c’est peut-être la définition de la mort ! En passant, les choses inanimées sont-elles inanimées ou si elles n’évoluent que très lentement à l’échelle humaine donc nous parait immobile donc imperceptible donc sans âme ?
Étapes de la perception
Il est important de comprendre les strates qui existent et de comprendre qu'il peut y avoir problème d'interprétation à tous ces niveaux :
- le monde extérieur soi-disant réel
- nos sens ou perceptions par les organes physiques
- notre mécanisme d'interprétation dans notre cerveau
- le moyen de transmission de l’interprétation vers ce même cerveau
- l’agencement dans notre cerveau de tous ces signaux et surtout la synchronisation et la synthèse car ils arrivent tous en même temps
- puis à nouveau nos sens peuvent réagir faussement ou être influencés par un autre sens surtout vu le décalage entre le début et la fin du processus (1 à 6).
Par contre, on a dit que "si des choses existent indépendamment de nous, elles ne peuvent pas être les objets immédiats de nos sensations". Je pense qu'il est inutile de simplifier, voire rendre simpliste, ce qui est complexe ou ce que nous ne comprenons pas.
Dire que le monde n'est que perception et que la matière n'existe pas ne signifie pas que rien n'existe. Ce n'est que la perception de cette matière qui est mise en doute ici.
Illusion ou réalité ?
Tout ne pourrait être donc qu'une illusion. Il y a cependant 2 façons de réagir face à cette affirmation:
- si tout n'est qu'illusion alors il devient inutile de vivre car je ne peux plus croire en rien ou être certain de rien, ce qui peut paraître très négatif à la base
- si tout n'est qu'illusion donc la mort l'est aussi, la douleur l'est aussi, le deuil l'est aussi; c'est positif car tout ce qui nous fait peur n'est qu'illusion, inutile d'avoir peur donc. Il faut toutefois se rappeler que l’absence de peur est l’une des 2 conditions pour bâtir une ambiance permettant éventuellement d’être heureux l’autre étant l’absence de douleur.
Au niveau atomique
Un électron tourne autour d'un noyau atomique sans que l'on sache vraiment pourquoi il ne s'arrête jamais de tourner. Entre le noyau et les électrons et protons, il y a du vide. Mais qu’est-ce que le vide dans ce cas. Il ne peut pas rien y avoir, c’est impossible. Même le vide doit bien être quelque chose, une matière quelconque. Pas facile celle-là !
On affirme même que dans le niveau atomique le plus bas, l’atome n’est pas matériel mais qu’il est énergie. Donc, si toute la matière est constituée d’atomes et que l’atome n’est pas faite de matière alors la matière n’est pas faite de matière. Tout ne serait qu’énergie, que de vibrations !
Lorsque l'on va vite, le temps s'écoule plus lentement, par exemple un astronaute en orbite vieillit moins vite que nous sur terre. Si nous parvenons à aller aussi vite que la lumière, alors, le temps s'arrête, Ainsi, si nous devenons éternel, la condition est qu'il n'y ait pas de temps et que nous devenions lumière ou énergie pure.
Prenons une table comme exemple. Elle donne l'illusion de solidité et de stabilité. Elle ne disparaît pas, uniquement parce que les innombrables particules qui la composent ne peuvent pas disparaître et changer d'état toutes en même temps à cause de la cohésion (force atomique forte) des liens entre les particules élémentaires qui composent la table ainsi que de leur inertie. La table neuve, vieille, abîmée, tous les états de la table coexistent à la fois avec le temps qui s’écoule. Ce n'est qu'à cause de la dimension du temps que nous avons l'impression que la table ne change pas d'apparence et que cette apparence est solide et stable. Il en va de même pour tous les objets, tous les phénomènes qui constituent notre Univers. Notre façon de décrire le monde est conditionnée par le fait que notre expérience quotidienne ne nous permet de l'observer qu'à l'échelle macroscopique, laquelle jouit d'une plus grande stabilité. Il est fort probable que, si nous avions constamment le monde microscopique comme panorama visuel, nous n’attribuerions aucune solidité au monde extérieur. C’est cet angle qui nous apporte une distorsion par rapport à la réalité.
Pour comprendre facilement que dans l’Univers la matière ne disparaît jamais, on peut tous faire l’expérience suivante. Il suffit d’imaginer dans notre tête le plus petit élément matériel qu’il est possible d’imaginer. Si on scinde en 2 cette particule même si elle est pour nous la plus petite particule, il sera toujours possible de la séparer en deux, puis encore en deux, puis encore en deux, … Est-ce possible qu’à un moment donné la division donne le vide ? De quelque chose, on ne peut pas obtenir rien car si c’était possible d’obtenir rien à partir de quelque chose alors pourquoi ne serait-il pas possible d’obtenir quelque chose à partir de rien ? Si cela était possible, cela pourrait expliquer comme l’Univers s’est créé à partir de rien. Il y a autant d’infini dans le microscopique ou involution que dans le macroscopique ou évolution. Difficile d’imaginer l’infiniment grand comme étant infini… et l’infiniment petit lui ?
Illusion ou plutôt erreur
Lorsque l’on affirme que la matière est une illusion, immédiatement, il nous vient à l’esprit que nous faisons erreur quand on estime son existence. L’approche Freudienne conclu de cette façon. Illusion ne signifie pas erreur ni contradiction avec la réalité. Une illusion est erreur si au bout du compte, elle ne se confirme pas dans la réalité dont elle est plutôt le fruit d’un désir plus qu’autrement. Sans vouloir porter de jugement, toutes les religions dans ce sens sont des illusions car elles sont fondées sur la croyance et non sur des preuves réelles irréfutables. Je répète cela n’insinue pas la fausseté des religions. Disons tout simplement que la religion répond aux besoins primaires suscités par les angoisses existentielles inéluctables, c’est un genre d’opium distribué légalement. Mais, lorsque possible, n’est-il pas préférable de comprendre que de simplement croire ?
Puisqu'il faut conclure
Sans vouloir dénigrer cette matière, je reste profondément convaincue que ce monde de ‘matière’ qui nous permet une certaine existence expérimentale et qui nous permet d’expérimenter une forme d’existence concrète et originale, nous biaise aussi dans notre vrai moi. Je pense qu’il y a beaucoup plus à découvrir en cherchant en soi qu’en tournant nos yeux vers le ciel. Il y a beaucoup plus à découvrir en tentant de se comprendre soi-même car nous provenons tout d’une source unique. Nous possédons en nous quelque chose qui origine du grand Univers, qui ne s’est pas altéré et qui est une représentation fractale de ce que nous cherchons en vain à comprendre, l’Univers du soi disant matière.