2014/02/20

Pourquoi devrions-nous revenir à la sagesse de la Grèce antique ?


Peu de nous sommes conscients, je veux dire suffisamment et consciemment conscient, que notre façon de réfléchir et d'agir n'a pas changé ou très peu depuis l'ère de la Grèce antique. Nous avons toujours l'impression que nous créons à chaque seconde le monde et en plus à partir de presque rien. Notre comportement est-il imprégné d'une pensée à la base transcendante (venant du hors de soi et d'un déjà imaginé) ou immanente (venant uniquement de notre moi intérieur originale et sortant directement de notre intellect) ? Depuis quand pouvons-nous nous proclamer des petits dieux en puissance et en acte même ? Ne serions-nous pas plutôt des copies d'idées préconçues avec une variante de la taille d'un microbe lorsque décortiquées à son niveau atomique et insécable ? Notre instinct serait-il plus profond et mystique qu'on l'imagine dans le réel ou au contraire plus grand et élevé que toutes ces parties dans un nouvel état ?

Les grands de la Grèce antique puisaient tout leur savoir et toute leur imagination d'abord en observant le comportement d’être et ensuite en observant la nature au sens matériel pratique et au sens éducationnel du terme. Si on étudie depuis leurs intuitions et jusqu'à leurs constats, on voit comment ils ont extrait l'essentiel de la chose qu'en observant l'Univers infini et lointain et l'Univers que l'on peut circonscrire à portée de main et qui appartient à chacun de nous en propre comme personnalité intrinsèque et apparemment unique.

La perfection n'est pas de ce monde mais la recherche constante de son atteinte peut l'être, toute proportion gardée. Les Grecs étaient des humains avant toute chose donc en proie à s'écouter réfléchir plus souvent que les circonstances le demandaient à cause de leur grand contrôle de la rhétorique. Ils n'ont pas fait d'erreurs de jugement comme tel. Ils n'ont fait que subir le poids gravitationnel de leur croyance influencée par les incompréhensions et leur tradition de la conception des dieux.

Je pense que nous devrions revoir nos orientations sociétaires. Non repartir de zéro mais repartir des fondations qu'ils ont établi et qui sont encore en force aujourd'hui de façon subtiles peut-être mais bien réelles. Il ne s'agit pas de détruire nos institutions et les moeurs qui habitent nos maisons mais de les remettre en perspective par rapport aux valeurs de base. Sachant que les empires depuis le début des temps naissent et meurent peu importe leurs qualités structurelles, il serait possible, je pense, non d'éviter le destin de ce qui s'effrite par le désintérêt normal mais au moins d'amortir les frontières entre les anciennes et les nouvelles visées. On peut amortir les passages en s'arrêtant. Au contraire du dicton qui dit que l'on n'arrête pas le progrès, je pense qu'il faut stopper le progrès au moins momentanément si on s'aperçoit que la balance des avantages et des inconvénients penchent du coté inconvénients d'une façon inquiétante, croissante et permanente. Il faut aussi stopper le progrès s’il nous dépasse et surpasse nos appétits. Cela vaut pour les sociétés et aussi pour chacun de nous. 

Parfois l'âge de la vie, nous aide à s'arrêter par l'âge tout court, par la maladie ou par des malheurs occasionnels de la vie. De façon naturelle, nous nous ramenons aux anciennes philosophies beaucoup celles qui nous ont précédé et surtout celle qui ont prouvé leur applicabilité au moins théorique. L'étude de la philosophie ancienne et leur adaptation à notre vie moderne au niveau science mais élémentaire au niveau humain, deviendra donc une façon de bien occuper nos pensées, de bien justifier nos agirs et de correctement réaliser notre destinée que l'on se forge en répondant à nos besoins naturels. La société n’est là que pour nous servir de banques alimentaires, nous devons nous-mêmes nous faire notre propre repas si on veut assouvir notre soif de connaître et de se réaliser.

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