La philosophie est l'amour de la sagesse, ceci est connu de tous sous cette définition ou son équivalent logique. Les philosophes sont aussi bien connus de la plupart d'entre-nous que ce soit les philosophes d'origine comme Platon ou les plus récents comme Bergson. Tout ce qu'ils ont constaté puis écrit sur tous les sujets nous révèlent bien à nous-mêmes... à notre grand désarroi. Ils abordent tous différents problèmes, proposent des philosophies et des solutions pour les résoudre.
Si les problèmes sont bien définis, si les solutions ont été bien détaillées et si les philosophies systémiques ont été bien structurés pour rendre le tout applicable, comment se fait-il qu'après toutes ces années, nous n'ayons pas réussi à les appliquer ? Prenons les philosophies qui nous expliquent comment être heureux (avec Épicure pour ne pas le nommer). Comment se fait-il que non seulement nous n'arrivons pas à l'être mais que nous nous attardions plutôt à mettre en place des moyens de nous créer des embuches ou pire encore de faire comme si les problèmes n'existaient pas pour se rendre en état de bonheur ? Je pense que ces philosophes ont tous raison d'une façon ou d'une autre ou plutôt aucun n'a tort.
Un des problèmes, peut-être, est le contexte dans lequel nous vivons qui ne nous permet pas d'appliquer ces philosophies de façon durable. Encore là, il nous est toujours possible en vivant avec le strict nécessaire de se retirer de la société qui nous restreint. Mais alors pourquoi nous ne le faisons pas ? Peut-être nous ne sommes pas suffisamment convaincu de ces bienfaits. Peut-être la société nous laisse-t-elle miroitée une façon plus facile et rapide d'y arriver et d'atteindre un niveau de "nirvana" plus grand encore. Ce que nous savons faux évidemment si ce n'est en pratique cela l'est au moins logiquement ou par l'expérience constatée des autres.
En supposant que nous soyons convaincus, pourquoi ne nous consacrons-nous pas plus à cet état de bonheur tant recherché en s'abandonnant ? Peut-être avons-nous peur de quitter notre petit confort sachant que l'inconnu nous donne plus de peur que de confiance. Surtout si on croit à l'adage qui dit un tien vaut mieux que deux tu l'auras.
Dans l'alternative ou soit nous sommes autonomes et que nous puissions prendre des chances ou soit que notre personnalité fasse que notre confort n'est pas une priorité mais seulement un artifice contrôlable, pourquoi nous nous consacrons malgré tout à des désirs à répétition avec des bienfaits éphémères ?
Il y a surement bien d'autres raisons qui expliquent le pourquoi de notre inaction à nous rendre heureux de la façon la plus permanente possible. Sans croire que c'est la seule façon d'y parvenir ou du moins de l'expliquer, je pense que peut-être le problème est la définition du bonheur qui est inapplicable. Peut-être encore que nos attentes sont tellement élevées par rapport à ce qui est réalisable que même le Très Haut n'y arriverait même pas lui-même !
Dans le fond, ces 4 éléments sont notre talon d'Achille:
On craint des dangers inexistants
On espére des résultats impossibles
On se cramponne à des valeurs fausses
On accuse les autres de ses propres torts.
Après ceci, comment arriver à être heureux ?
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