2014/03/18

Prose : Que penserions-nous à 1000 lieux d'ici ?


J'ai perdu pied sur la terre il y a de ça belle lurette.
Je vois maintenant de loin cette terre et les autres astres de près.
Je suis conscient que je n'étais rien qu'un grain de pollen
Qui virevoltait dans un vent venu de nulle part, du ciel divin.

Les frontières n'existent plus, n'auraient jamais dû exister d'ailleurs.
Je me sens vide mais plein d'une conscience hors de l'ordinaire
Le quotidien n'a plus d'importance, tout est relatif, je le crois maintenant.
À cette distance, je ne suis plus ou plutôt je ne suis plus ce que je pensais être.

Le vide de l'espace est rempli de mon vide que je croyais intérieur.
Je suis seul, loin mais loin de quoi, loin d'un point lumineux parmi tant d'autres.
Et moi qui croyait que la distance n'avait d'importance que lorsque grande
Maintenant qu'elle est immense elle n'est rien par rapport au grand tout.

Le temps n'existe plus ni la vie on dirait, serait-ce ceci la mort.
L'espace est tellement grand vu d'ici, ce que j'ai appris était faux.
Curieux comment on arrive à changer notre perception des choses parfois.
Une distance infime par rapport à l'ensemble qui change tout notre être.

J'espère ne jamais revenir sur cette terre de pierre et d'humains inhumains.
La vie se résume à quoi à cette distance, à une tête d'épingle sur l'horizon.
Même le mouvement de tout semble être arrêtée, tout bouge mais lentement
Rien à voir avec l'enseignement de nos religions, de notre science enfantine.

Je ne suis rien et pourtant j'existe, libre comme un tas d'atomes libres...ni plus, ni moins.

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